Année 1 - 1

Publié le par Cancer de la vessie

Mon propos n'est pas de m'étendre sur ce qu’est exactement le cancer de la vessie.

D’abord parce que je n’ai aucune compétence médicale qui me permettrait d’être sérieux dans le propos, et parce qu’il existe une quantité de sites qui traitent de ce sujet. Vous  trouverez en fin d’article l’adresse de celui qui m’a le plus aidé quand, venant de recevoir en pleine figure le diagnostic de l’urologue qui me suivait depuis quelque temps, j’ai cherché à comprendre exactement ce qui m’arrivait.

Je préfère donc personnaliser mon témoignage, comme j’attends de vous que vous réagissiez en me communiquant le vôtre, car ce sont nos histoires individuelles réunies qui donneront à cette peu engageante expérience  que nous vivons, sa dimension humaine universelle.
Et c'est cela qui m'intéresse dans l'aventure de ce blog.

J'ai aujourd'hui soixante six ans, et je vis à Tahiti depuis 1994.

Tout a commencé il y a un peu plus de deux ans, lorsque je suis allé consulter l’urologue pour ce qui me paraissait assez banal à l’époque :   de fréquents  besoins de pisser, de jour et de nuit.
Cette première visite débouche sur une échographie de la prostate, qui ne révèle rien de particulier. Le radiologue, plus âgé que moi,  me rassurant même en me disant que se lever deux fois la nuit n’avait en soi rien d’inquiétant. « L’âge blablabla, moi-même blablabla »…

Chez les hommes, le cancer peut  en effet présenter au départ des symptômes  pouvant évoquer un simple adénome de la prostate. Cette similitude est pernicieuse car elle dirige vers une fausse piste, et  conduit à perdre un temps précieux.

Six mois plus tard, la persistance des mêmes symptômes d’une part, et un toucher rectal évoquant une taille normale de la prostate conduisent  cependant l’urologue à évoquer un problème à la vessie plutôt qu'à la prostate, et à proposer une cystoscopie, réalisée sans anesthésie.
S’il n’est vraiment pas agréable,  l’examen n’est pas réellement douloureux et il ne dure que cinq minutes à peine. Il se révélera lui aussi négatif. Le médecin pense alors qu’il convient d’attendre et d’être vigilant,  et me fixe le prochain rendez-vous à six mois.

Les mois qui suivent voient cependant les symptômes devenir plus fréquents. Ce n’est plus deux fois que je me lève la nuit, mais trois, parfois quatre. Et l’impériosité des envies de pisser commence à me poser des problèmes dans mes activités. Parallèlement, une banale analyse d’urine réalisée par la médecine du travail révèle des traces de sang.
Aussi, sans attendre la date prévue initialement, je reprends rendez-vous auprès du docteur Desrez. Il me fait alors une ordonnance pour passer un scanner, et me demande de revenir le voir juste après.

Cette fois l’examen n’est pas négatif, les images révèlent «une très légère déformation de la vessie dans sa partie supérieure». L’expression « très légère » m’ayant rassuré, c’est assez confiant que je retourne consulter.  Mon optimisme ne durera pas longtemps. Comme nous avions convenu dès le début qu’il ne me masquerait rien des réalités, quelles qu’elles soient, c’est sans détour que l’urologue me révéla :
"En réalité Monsieur Goubin, on peut supposer que vous êtes atteint d’un cancer de la vessie."

                                                                                                (à suivre...)  

http://www.uropage.com/ART_vessie2.htm
                                                                             

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